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Monument aux morts

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Dœuil-sur-le-Mignon

Le 7 juin 1918, le préfet s'oppose aux quêtes menées par le desservant de l'église pour ériger une plaque commémorative dans l'église et rappelle que celle-ci est une propriété communale et que le conseil municipal doit se prononcer sur tout projet la concernant.

Le projet de monument aux morts a été évoqué par le conseil municipal le 24 décembre 1918. Celui-ci a été autorisé par décret ministériel le 13 décembre 1920, puis par décret préfectorale le 21 janvier 1921.

La commune choisit R. Gardais-Langlois, entrepreneur à Niort, seul candidat à avoir respecté le cahier des charges précis pour l'érection du monument. Les plans et devis sont approuvés le 29 février 1920. Le premier devis 5198 francs, pour un monument et un socle en pierre de 2,10 m de côté, des trois plaques de marbre, des escaliers en granite et un terrassement en chaux, pierres et ciment. Le monument mesurera 3,80 m de haut et sera placé sur la place de la Mairie. Un nouveau croquis de l'élévation est approuvé par le préfet avec le nouveau devis le 22 janvier 1921.

Le dernier devis établit par l'entrepreneur s'élève 5600 francs (5000 francs pour le monument lui-même et 600 francs pour le terrassement du soubassement). Il est couvert par le produit de la souscription publique (1663,50 francs) et 3936,50 francs pris sur un emprunt communal de 14995 francs sur 30 ans, qui couvre pour le devis du monument ; le reste de l'emprunt est destiné à la rénovation des bâtiments communaux. La liste des noms à inscrire (22) est arrêtée le 29 février 1920 par le conseil municipal.

Ce modèle de " France " était diffusé dans tout le pays par les Marbreries générales à Paris, dirigées par Georges et Urbain Gourdon. D´après le catalogue des Marbreries générales de 1924, ce modèle avait déjà été livré aux communes de Brossac (Charente), Lorignac et Andilly (Charente-Maritime). Les communes de Doeuil-sur-le-Mignon et Le Vanneau-Irleau (Deux-Sèvres) ont aussi choisi cette statue pour leur monument. Le monument était livré à la gare la plus proche et un entrepreneur choisi par la commune était chargé de sa mise en place.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle
Dates

1921, daté par source
Auteurs Auteur : Marbreries générales, Georges et Urbain Gourdon directeurs

Marbreries générales, fournisseur de chapelles, monuments funéraires, monuments aux morts, 33 rue Poussin à Paris, Georges et Urbain Gourdon directeur. Ateliers de sculpture mécanique à Carrare, exploitation de 14 carrières de granite en Bretagne, Normandie, Anjou, Vosges etc., usines électriques et à vapeur à Combourg, Bécon et Logonna.

, marbrier (attribution par source)
Auteur : Gardais-Langlois R.

Atelier de sculpture à Niort (31 rue de la Ferraudière, " près le cimetière "), " ancienne maison J. Grégoire, couronnes en perles et porcelaine ; gravure en tous genres sur marbre et sur pierre, entretien de concession à l'année " (papier à en-tête de 1920). Il a réalisé notamment le monument aux morts de Dœuil-sur-le-Mignon.

, entrepreneur (attribution par source)

Le monument aux morts de Dœuil-sur-le-Mignon, construit en pierre de taille, se compose d'un socle à trois niveaux sur lequel repose une colonne carrée surmontée d'un chapiteau à modillons. D'après le devis, sa hauteur totale est de 3,80 m. Sa face sud est ornée d'une palme et de branches de chêne et de laurier ; elle porte la dédicace " aux enfants de la commune de Dœuil morts pour la France - 1914-1918 " sur une plaque en marbre. Sur les faces ouest et est on trouve à nouveaux des plaques dédiés à la guerre de 1914-1918. Enfin sur la face nord, une autre plaque est dédiée aux soldats de la guerre 1939-1945.

Sur la colonne du monument est érigée une " France " du catalogue des Marbreries générales. Elle est debout, pieds nus, coiffée d'un bonnet phrygien ceint d'une couronne végétale. Elle est vêtue d'une tunique drapée à la bordure ornée de métopes, ce qui souligne l'influence antique, et son sein est délicatement découvert. Elle tient une couronne de laurier dans la main droite et, de la main gauche, l'étendard qui s'enroule autour du corps dans un mouvement ample qu'on retrouve dans les plis de la robe. Un oiseau est figuré sur la boucle de sa ceinture.

À la base de cette statue on peut lire la devise Pro Patria.

L'ensemble de cet édifice est entouré par une grille en fer forgé.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : granite
Toits
État de conservation
  1. bon état
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Dœuil-sur-le-Mignon , rue des Douves

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1984 A 245

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